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24 septembre 2011 6 24 /09 /septembre /2011 11:22

     Elle ouvre les yeux. Quelle heure peut-il être ? La lumière Passe par les fenêtres, sans volet ni rideau... Elle n'est pas chez elle. En tournant la tête elle regarde le corps de l'homme avec qui elle a passé la nuit... elle se souvient.

     Elle se rappelle la soirée entre amis. Ils ont parlé, ils ont bu. Ils ont ri, ils ont bu. Puis, ils ont décidé d'aller danser. Et ils ont ri, plus encore ; et ils ont bu, plus encore ! Elle dansait, de tout son corps dont l'énergie débordait, explosait ! Elle ne songeait à rien, profitant simplement de la soirée, de l'ambiance vivante, vibrante. Le sourire aux lèvres, accroché à son visage heureux, son corps ondulait, se déhanchait, vrillant l'espace sur les rythmes endiablés, rebondissait encore et encore. Puis, un autre corps, suant, moite, à l'odeur d'alcool et de tabac, collé au sien. Et une harmonie instinctive, charnelle les unit sur la piste de danse. Le rythme va s'alanguissant, et sans se voir, ils s'abandonnent à cette reconnaissance venue du fond des âges, bestiale, inconsciente, naïve, et pleine d'une candeur enfantine. L'alcool les aide à n'être plus que muscles, peaux... mains qui se mêlent et s'attachent... mains qui partent à la découverte de la peau, du corps... Et  les regards aimantés qui scellent un pacte muet.

     Elle se souvient l'avoir suivi lorsque, la tenant par la taille, hanche contre hanche... main dans la main... il la mena sur un canapé dans un coin sombre. Elle se souvient de la joute labiale, tactile, gustative qui s'ensuivit. Elle se souvient de ce désir impératif annihilant toute conscience, toute raison.

     Elle se souvient... à pieds, dans les rues. Ses mains qui perçaient veste, pull, pantalon... sa peau frémissante, son corps qui se pâme sur le capot d'une voiture. Et le désir, brûlant, crescendo, si intense, ce désir de sentir la Vie ruisseler en elle, la parcourir, lui insuffler les ondes originelles.

     Elle se souvient... une porte, un couloir, long, parcouru en un seul être tant leurs souffles se confondent à présent... rauques, accélérés. Sa porte, ouverte dans un fracas assourdissant... un nouveau couloir, embarassé d'autant d'obstacles auxquels s'ajoutent bientôt leurs vêtements épars, abandonnés au rythme d'un effeuillage maladroit. Leurs désirs s'embrasent. Toute notion autre n'existe plus. Seul le plaisir les guide dans des caresses, des cris, des gémissements, des ondulations comme si une musique encore les unissait, les soudant l'un à l'autre. Elle se souvient qu'elle a joui... une fois, puis une autre... encore, encore... s'arc-boutant, tendue entre ciel et terre. Elle se souvient de son plaisir, à lui... de ses lèvres sur son sexe, de sa bouche sur ce pavillon fier et éphémère... parcouru de pulsions... elle se souvient de la sensation de pouvoir, de puissance conféré par ce geste d'abandon... réciproque... de ses mouvements de reins, lorsqu'il se tendait vers elle pour alors éjaculer en un feulement rauque, primitif.

     Elle se souvient des odeurs âcres de sueurs, des parfums intimes de chacun, des couleurs dans la lumière du couloir... Elle ne se souvient pas s'être endormie.

 

 

     Ce matin, elle sourit à ces images, à ces sensations, se sentant vivante, si vivante ! Elle a envie de lui dire merci... mais, doucement, elle glisse hors des draps, sort du lit, sort de la chambre... explorant les lieux, elle revêt ses vêtements, et, sans se retourner, elle sort de cet appartement... sort de chez lui, sans connaître son nom.

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11 décembre 2006 1 11 /12 /décembre /2006 16:59

Capitale de la douleur, Répétitions, "La parole"

J'ai la beauté facile et c'est heureux.

Je glisse sur le toit des vents

Je glisse sur le toit des mers

Je suis devenue sentimentale

Je ne connais plus le conducteur

Je ne bouge plus soie sur les glaces

Je suis malade fleurs et cailloux

J'aime le plus chinois aux nues

J'aime la plus nue aux écarts d'oiseau

Je suis vieille mais ici je suis belle

Et l'ombre qui descend des fenêtres profondes

Epargne chaque soir le coeur noir de mes yeux.

Paul ELUARD

Des rapprochements inattendus entre des idées, des mots ... si éloignés! et le sens qui échappe, pour se laisser emporte par autre chose... les mots, leur contenu intime dont chacun d'entre nous les enveloppe... nous habillons les mots de notre expérience personnelle, et nous avons dès lors chacun notre dictionnaire! D'où vient l'incompréhension du monde ?!

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7 décembre 2006 4 07 /12 /décembre /2006 19:13

"Dans un certain sens il est indispensable de vieillir afin d'apprendre à juger les choses avec indulgence. Ainsi aujourd'hui je ne relève jamais de autes commises par d'autres que j'aurais été capable de commettre moi-même." GOETHE.

Il y a une différence entre un préjugé et une conviction. Pour expliquer cette dernière, point n'est besoin de se mettre en colère.

Au fond, la vie ne consiste pour chacun d'entre nous qu'à réadapter sans cesse nos préjugés.

A vos cerveaux, prêts.... partis !

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3 décembre 2006 7 03 /12 /décembre /2006 21:40

Amis d'un soir, bonsoir !

Je suis heureuse de voir les visites augmenter sur mon blog, et je vous en remercie.

Ce soir, je lance un appel à candidature (c'est dans l'air du temps!!!) : vous aimez les mots, vous avez un texte préféré, un vers à partager? Alors, n'hésitez plus et proposez-le !!!! Vous avez envie de donner votre avis sur les poèmes que je mets en ligne? Faites-le! C'est avec plaisir que je recevrai les commentaires de mes invités...

Merci encore de faire vivre mon petit site sans prétention, qui ne pourrait exister sans vous.

Amis du partage, bonne nuit, et à demain pour de nouvelles aventures lexicales...

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20 novembre 2006 1 20 /11 /novembre /2006 12:31

"Le flambeau vivant"

Ils marchent devant moi, ces yeux pleins de lumières,

Qu'un Ange très-savant a sans doute aimantés;

Ils marchent, ces divins frères qui sont mes frères,

Suspendant mon regard à leurs feux diamantés.

Me sauvant de tout piège et de tout péché grave,

Ils conduisent mes pas dans la route du Beau;

Ils sont mes serviteurs et je suis leur esclave;

Tout mon être obéit à ce vivant flambeau.

Charmants Yeux, vous brillez de la clarté mystique

Qu'ont les cierges brûlant en plein jour; le soleil

Rougit, mais n'éteint pas leur flamme fantastique;

Ils célèbrent la Mort, vous chantez le Réveil;

Vous marchez en chantant le réveil de mon âme,

Astres dont le soleil ne peut flétrir la flamme !

Charles BAUDELAIRE, Les fleurs du mal, et il chante le Beau à travers les yeux... du poète, qui rejoint le regard de HUGO : ce sont des prophètes, et ils voient au-delà de la réalité, plus loin encore...ils devinent autre chose...

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19 novembre 2006 7 19 /11 /novembre /2006 10:49

Les maximes de François de la Rochefoucault

"L'amour-propre est la plus grand de tous les flatteurs."

"La durée de nos passions ne dépend pas plus de nous que la durée de nos vies."

"La passion fait souvent un fou du plus habile homme et rend souvent les plus sots habiles."

"Nous promettons selon nos espérances et nous tenons selon nos craintes."

"On n'est jamais si heureux ni si malheureux qu'on s'imagine."

"Les hommes ne vivraient pas longtemps en société, s'ils n'étaient pas les dupes les uns des autres."

"Tout le monde se plaint de sa mémoire et personne ne se plaint de son jugement."

"Les vieillards aiment à donner de bons préceptes, pour se consoler de n'être plus en état de donner de mauvais exemples."

Je vous laisse réfléchir à tout ça, et il y a de quoi penser... Bon dimanche !

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17 novembre 2006 5 17 /11 /novembre /2006 13:02

Paulo COELHO, L'Alchimiste

"Qui disait cela n'avait sans doute jamais connu le Langage Universel, car lorsqu'on se baigne dans ce langage, il est facile de comprendre qu'il y a toujours dans le monde une personne qui en attend une autre, que ce soit en plein désert ou au coeur des grandes villes. Et quand ces deux personnes se rencontrent, et que leurs regards se croisent, tout le passé et tout le futur sont désormais sans la moindre importance, seul existe ce moment présent, et cette incroyable certitude que toute chose sous la voûte du ciel a été écrite par la même Main. La Main qui fait naître l'Amour, et qui a créé une âme soeur pour chaque être qui travaille, se repose, et cherche des trésors sous la lumière du soleil. Parce que, s'il n'en était pas ainsi, les rêves de l'espèce humaine n'auraient auncun sens."

Malgré tout ce que beaucoup pense, ce livre est boulversant, pour qui a dans le coeur une sensibilité humaine, et l'espoir... le désir du bonheur et l'envie d'une vie ayant un sens. D'aucuns taxeraient ces phrases de mièvres, à l'eau de rose... pourquoi la sensibilité deviendrait-elle sensiblerie dès qu'on dépasse un stade, très relatif d'ailleurs? Laissons les âmes et les coeurs libres de s'ouvrir et de s'exprimer : ce monde se renferme sur lui-même, par peur, crainte du regard des autres ! Osons vivre NOS vies, à NOTRE manière !

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25 octobre 2006 3 25 /10 /octobre /2006 10:17

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24 octobre 2006 2 24 /10 /octobre /2006 17:38

Bonjour à toutes et à tous...

J'espère que vous aurez quelque plaisir à parcourir les lignes qui meubleront cet espace, et que vous vous joindrez à moi pour exprimer vos émotions diverses et variées!

J'ai 31 ans et j'écris depuis que j'ai 10 ans... à cet âge, les vers sont gentillets et présentent peu d'intérêts!!! avec le temps, est née une véritable passion pour l'écriture! la correspondance, sous son ancienne forme : papier à lettre et enveloppe, me manque énormément! alors je me modernise.

En fait, j'ai même un formaidable plaisir à sentir la lume glisser sur le papier, et cette sensation s'adapte au papier sélectionné...

Dnas ce blog, je compte faire part de mes dernières pensées créatrices, ou de simplement recopier un ancien poème, correspondant à un résonnement en moi... qui trouvera peut-être résonnance en vous! Certains poètes restent méconnus, car on la lit peu et on en achète encore moins !aussi vous ferais-je sans doute part aussi de ces parfums du moment...

si vous avez des questions, n'hésitez pas!

goûtez bien les mots...

Sibylle

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24 octobre 2006 2 24 /10 /octobre /2006 17:28

La vie est belle

Fais un bilan de ton passé,

jette un coup d'oeil à ton présent

puis regarde l'éternité

qui t'appartient pourtant.

Tous les malheurs qui ont jalonné

ce court moment de ta vie,

c'est autant de bonheur gagné

que tu auras dans l'infini.

 

J'ai écrit ce poème en 1992... j'avais environ 16 ans !!!

ahhhh les jeunes !

 

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